Fiche NAC : Le furet

Petit carnivore de la famille des mustélidés, le Furet(Mustela putorius furio) est connu comme animal domestique depuis plus de 2000 ans, puis comme animal de compagnie depuis le XXème siècle. C’est une sous-espèce domestique du Putois d’Europe, espèce présente à l’état sauvage en France.

Longévité : 

En moyenne 10 ans

Longueur du corps : 

Les femelles mesurent en moyenne 30cm, les mâles jusqu’à 50cm

Poids :

Les femelles pèsent en général 500gr, les mâles peuvent peser jusqu’à 2 kilos

Alimentation :

Carnivore strict

Caractéristiques Physiques

Morphologie

Court sur pattes, avec un corps longiligne et une tête triangulaire, le Furet a une silhouette typique des mustélidés. Les femelles pèsent généralement de 500 grammes à 1 kilo pour un corps de 30 centimètres de long. Les mâles, plus imposants pèsent de 1 à 2 kilos et leur corps mesure jusqu’à 50 cm de long. La queue du Furet est tout aussi poilue que le reste du corps et mesure une dizaine de centimètres. Bien que les poils donnent l’impression d’une certaine corpulence, certaines femelles peuvent passer dans un trou de moins de cinq centimètres de diamètre ! Il se déplace le corps courbé, en trottinant sur les doigts.

Ses pattes ont toutes cinq doigts et portent des griffes, non rétractiles, que le furet utilise souvent dans son comportement quotidien. Il creuse le sol ou gratte une matière portant des odeurs intéressantes avec ses pattes avant, plus grandes que ses pattes arrière. Entre chacun de ses doigts, une petite palmure est visible, signe du lien de parenté avec le Putois, vivant dans des milieux humides et nageant souvent. 

Le Furet en garde un attrait indéniable pour l’eau. Ses oreilles rondes sont plaquées sur les côtés de la tête et l’entrée du pavillon est presque entièrement recouverte de poils : elles sont peu mobiles, un furet en alerte a tendance à se redresser, levant le cou « en périscope ».

 

Variétés, couleurs

Sans parler de race, il existe différentes morphologies : on distingue ainsi le furet de type « longiligne » du furet de type « compact », plus trapu.

La tête, la queue et l’extrémité des pattes sont dépourvues de sous-poil. Suite à la domestication, des couleurs de pelage variées ont été sélectionnées, ainsi que des individus angoras et semi-angoras. Les couleurs de robes se déclinent entre le type sauvage –robes dites putoisées- et l’albinos, avec certaines robes diluées.

Savoir distinguer les sexes

Les mâles ont un pénis sous le ventre, comme les chiens, ce qui permet facilement d’identifier le sexe d’un furet que l’on peut attraper et manipuler. Ils sont généralement plus grands et lourds que les femelles, avec une tête plus large. Les testicules sont visibles sous la queue chez le mâle non castré. Chez les femelles, la vulve est visible sous l’anus.

Longévité
Le Furet peut vivre une dizaine d’années, jusqu’à 15 ans pour les records. Des maladies fréquentes, notamment chez les individus non stérilisés, raccourcissent l’espérance de vie moyenne à environ 8 ans.

Seul ou à plusieurs

Sociable avec l’Homme, un furet peut vivre seul à condition qu’on lui consacre suffisamment de temps pour jouer. La vie à deux ou plusieurs furets est aussi possible en fonction des caractères individuels et des contacts qu’ils ont eu jeunes. Sans être une espèce grégaire, les furets vivant en groupe peuvent communiquer et jouer entre congénères.

 

L’habitat principal

Un furet peut être logé dans une cage ou une partie de pièce délimitée par un enclos -en « semi-liberté »- ou dans une pièce. Dans tous les cas, votre furet connaîtra vite par cœur son espace de vie, aussi grand soit-il, c’est pourquoi des sorties sous surveillance sont nécessaires pour que votre furet puisse sentir de nouvelles odeurs.

Que ce soit une cage ou une partie de pièce, l’habitat doit comporter un coin pour dormir, un coin litière, un coin pour la nourriture et de quoi jouer.

Le (ou les) coin(s) pour dormir peuvent être un tas de t-shirts ou autre tissus que votre furet aménagera à sa guise avec ses pattes et quelques coups de museau, ainsi que des cabanes ou hamacs suspendus. Un furet peut dormir à découvert s’il a chaud, mais il aime aussi être couvert comme dans un terrier et s’enfouir en refermant les entrées de son dodo.

Le coin litière est placé là où le furet a choisi de faire ses besoins ! Dans une cage, vous pouvez mettre un bac à litière, mais votre furet ne doit pas se sentir « à l’étroit » pour y faire ses besoins. Dans une pièce, un ou plusieurs bacs peuvent être disposés dans les coins : observez les endroits que votre furet fréquente pour que vos litières soient utilisées ! Préférer les bacs à bords pas trop haut, car un furet peut vite être « flemmard » ou découragé par un effort à fournir : il fait alors ses besoins à côté de la litière. Pour la même raison, disposer la litière pas trop loin de là où il dort, car le Furet fait ses besoins à chaque réveil ; il peut donc s’arrêter à mi-chemin si la litière lui semble trop loin. S’il a le choix, un furet fait plutôt ses besoins en dehors de sa cage. La plupart des furets sont propres et utilisent la litière sans apprentissage. Pour les autres, vous pouvez signaler le bac à litière en y mettant les crottes que votre furet dépose ailleurs.

Le meilleur moyen pour limiter les odeurs fortes est de ramasser le plus souvent possible les coins de litière souillée.

Pour une cage, les dimensions minimales recommandées à l’association sont de 80 cm de long, 80 cm de large et 80 de haut, afin de pouvoir placer des étages et des éléments suspendus. Une cage en longueur, mais à deux étages, peut aussi être envisagée ; les modèles existant mesurent environ 80 cm de long, 60 cm de large et 110 cm de haut.

Des grilles permettent d’agrandir facilement l’espace de vie en formant un enclos ou parc devant la cage.

Attention, de nombreux furets ouvrent les portes de leur cage ou se faufilent à l’extérieur sans débloquer la porte, ce qui les enferme à l’extérieur ! Il arrive aussi que le furet se coince une patte dans la porte entrouverte comme dans un piège-tapette ! Pour éviter ces accidents qui peuvent avoir de graves conséquences, il faut absolument que vous soyez présents lorsque vous laissez votre furet enfermé dans sa cage les premières fois et observez discrètement son comportement. Bien sûr, aménager la cage de manière à ce que votre furet y soit bien et lui proposer des sorties pour satisfaire sa curiosité sont des éléments importants mais ne suffisent pas toujours. Il faut veiller à ce que la pièce où est placée la cage soit sécurisée en cas de sortie accidentelle et surtout, renforcer le système de fermeture des portes de la cage pour qu’elle soit fiable.

Les sorties surveillées

Avant de laisser sortir votre furet en liberté dans des pièces, ou en laisse à l’extérieur, il faut « penser furet ». Penser qu’un furet paraît toujours plus gros qu’il ne l’est en réalité et qu’il peut passer dans de petits espaces qu’on pensait être sécurisés. Etant donné sa morphologie, si la tête passe, tout le corps passe, que ce soit sous des meubles, dans des tiroirs, dans un tuyau, un panier à linge ou une machine à laver, derrière un meuble encastré ou sous la carrosserie d’une voiture, la liste est longue !

Penser qu’un furet « fouine ». Il est d’un naturel curieux, il furette, et en reniflant au sol, il peut se retrouver hors de vue en s’éloignant petit à petit et trouver un petit trou par lequel s’échapper ! Si vous souhaitez mettre des barrières ou bloquer certains accès, il faut savoir qu’un furet peut déplacer des objets bien plus lourds que lui, en les poussant à l’aide de tout son corps. Si vous utilisez des grilles ou des bacs assez bas, vous observerez votre furet grimper, sauter ou se hisser à la simple force de ses pattes avant pour passer tous ces obstacles et découvrir ce qui lui est interdit !

Penser qu’un furet aime gratter, surtout s’il trouve certaines odeurs là où il se promène. Pour vous, le canapé, le matelas, les coussins doivent être protégés s’ils sont fragiles. Un plaid ou un tas de tissu peuvent satisfaire l’envie de gratter, votre furet pourra les soulever et se promener en dessous.

Certaines matières comme des plastiques souples ou caoutchoucs semblent irrésistibles et souvent mâchonnées et mordillées. On trouve ces matières sur certains stylos, brosses à dents, écouteurs, gaines de fils électriques, ustensiles de cuisine etc.

Enfin, penser qu’un furet est particulièrement sensible aux écarts alimentaires. Son odorat et sa curiosité lui permettent de trouver les moindres miettes tombées au sol et derrière les meubles, dans les placards mal fermés ou la poubelle. Tout est attirant et le furet y goûtera volontiers. Cependant, les vomissements quasi-systématiques et les problèmes de digestion à long terme doivent vous convaincre de nettoyer les endroits accessibles à votre furet et de mettre tout aliment hors de portée pour éviter le chapardage!

A l’extérieur, un furet pourra découvrir un espace parfois plus vaste et surtout plus varié qu’à l’intérieur. Bien sûr, votre furet ne doit pas rester seul ou sans surveillance, et une laisse et un harnais sont indispensables, car votre furet peut s’enfuir si quelque chose lui fait peur. Un bruit ou un mouvement peuvent le surprendre même dans un lieu connu ! Il aura tendance à courir se mettre à l’abri et ne restera pas forcément à portée de vue !

Les mêmes précautions sont à prendre qu’à l’intérieur concernant les endroits où il pourrait se faufiler et en ce qui concerne ce qui pourrait être avalé !

Un furet préfère se déplacer le long des murs ou des buissons plutôt qu’à découvert, là où il se sent généralement plus en sécurité pour observer ce qui est nouveau pour lui, mais aussi car de nombreuses odeurs sont laissées par d’autres animaux en passant.

Souvent, il préfère aussi sortir en fin de journée car c’est le moment de la journée où il est naturellement le plus actif. Mais c’est aussi à ce moment que les odeurs sont plus intenses et qu’il fait plus frais.

La clé pour que votre furet apprécie ses promenades est d’aller à son rythme, et de l’observe pour repérer les signes de stress ou, au contraire, du furet qui se plaît et s’amuse ! Pour cela, proposez-lui progressivement et sans le forcer, en l’emmenant dans des endroits inconnus mais calmes pour qu’il puisse découvrir un nouvel espace en restant curieux et pas sans cesse sur ses gardes. Vous pouvez emporter un dodo ou sa cage de transport s’il y est habitué pour le donner un point de repli rassurant avec ses odeurs, parlez-lui avec une voix enjouée comme il en a l’habitude lors des moments avec vous, encouragez-le en lui montrant des endroits intéressants avec des recoins, en le faisant jouer avec des feuilles, des branches ou ses jouets habituels.


Litière à privilégier

Si la litière constitue le fond de cage, elle doit être confortable et non poussiéreuse avant tout. Parmi les litières que l’on trouve dans le commerce, il est possible de choisir entre : la litière végétale pour chat comme la Cats’ Best ou l’équivalent sous la marque de distributeur, particulièrement absorbante; la litière de lin ou de chanvre (fréquemment cause d’allergie chez les Hommes) peu absorbante ; les granulés en papier recyclé. Les granulés de bois sont moins confortables pour un animal de petite taille, car très durs et les extrémités un peu épineuses.

Le fond de cage peut aussi être recouvert de tissus assez épais ou molletonnés, par exemple de type Drybed ou Vetbed. Etant donné les nombreuses crottes faites chaque jour par un furet et pour limiter les odeurs, il vaut mieux placer au moins des coins de litière dans la cage, que vous pourrez nettoyer plus facilement et plus souvent.

Pour une litière extérieure à une cage, ou des coins de litière dans la cage, l’important est d’avoir une matière non poussiéreuse, mais absorbante. Parmi les litières citées, celles de chanvre et de lin sont les moins absorbantes, mais c’est surtout à l’usage que vous pourrez adapter l’épaisseur utile dans le bac, la fréquence de nettoyage et de renouvellement. La litière minérale pour chat non parfumée peut être utilisée si les granulés ne sont pas réduits en poussière, car cela irrite les voies respiratoires.

Le type de bac à litière choisi est tout aussi important que la litière elle-même pour que votre furet fasse ses besoins toujours au même endroit, que le nettoyage soit simple et que les odeurs et souillures en dehors soient limitées.

Accessoires

Les principaux accessoires utiles après les « dodos » dont on a parlé dans la description de l’habitat, sont les jouets ! Comme lors des promenades, vous devez choisir chaque objet du point de vue du Furet pour que cela l’amuse mais surtout pour assurer sa sécurité ! Si l’objet est laissé à disposition, il ne faut pas qu’il puisse être déchiré ou mordillé et que votre furet puisse en avaler des petits morceaux. Le Furet utilise beaucoup sa bouche et seulement un petit peu ses pattes pendant les moments de jeu, avec vous, avec un autre furet ou avec un jouet.

D’une manière générale, un furet s’intéresse à ce qui bouge, il aime courir, pourchasser, attraper et repartir en courant. Le jeu classique de « la canne à pêche », d’un petit objet au bout d’une ficelle ou d‘une baguette est probablement le jeu favori de l’espèce Furet ! Un tissu, une cordelette ou n’importe quel objet qui bougera et que vous rendez « vivant » sera prétexte à pout-pouter, à sauter et se rouler. En seconde position après les mouvements : les bruits, qui excitent un furet, attirent son attention et attisent sa curiosité. Un papier qui crisse ou un grelot motiveront bien des furets pour un « quart d’heure de folie » ! Les jouets qui couinent peuvent plaire ou inquiéter votre furet : dans tous les cas, observez votre furet pour ne pas lui proposer des jouets qui le laisse interdit, qu’il ne comprend pas ou qui lui sont désagréables. Les sacs plastiques, bruyants, sont souvent très appréciés des furets, attention toutefois à ne pas les laisser jouer avec sans surveillance, car le risque d’étouffement est bien réel, et de petits morceaux peuvent être avalés par mégarde.

Pour jouer avec vous, un furet adorera se glisser sous un tissu ou dans un sac et gratter et mordiller à travers, ou encore s’y cacher pour bondir sur la main ou le jouet qui passe à proximité !

Un autre type de jeu sont les bacs où le furet peut gratter, farfouiller et se rouler : il existe des petites piscines à balles dans le commerce, mais vous pouvez aussi aménager un bac plein de boulettes de papier froissé, de granulés de bois ou de cellulose etc tant que ce n’est pas poussiéreux.

Le Furet aime aussi mâchonner : une corde à noeuds, une tresse de lanières de tissu ou un jouet plastique type « Kong », toute une gamme possible de jouets assez souples et solides à la fois pour sa mâchoire petite, mais puissante.

Une fois que vous connaitrez les goûts et préférences de votre furet, le plus facile est de sortir qu’un jouet ou peu à la fois, le temps d’une sortie ou d’une journée et de varier régulièrement, en en gardant d’autres en réserve. Ainsi votre furet risque de moins se lasser et d’apprécier ce que vous lui proposerez chaque jour, sans oublier que certains jeux ne doivent être utilisés que sous surveillance, tandis-que d’autres peuvent être laissés sans risque à disposition.

Les tunnels sont très souvent appréciés pendant les moments de jeu pour courir, poursuivre un copain furet ou simplement s’installer pour manger en se sentant « comme dans un terrier ».

Plus qu’un accessoire, l’eau est souvent très attirante et appréciée des furets, mais n’est pas toujours très pratique à l’intérieur ! Vous pouvez proposer une mini-piscine dans un grand récipient, ou bien le robinet ou la douche ouverte pour que le votre puisse jouer à attraper l’eau et patauger.

Une alimentation adaptée

Le Furet est une espèce carnivore et particulièrement sensible aux troubles digestifs, c’est pourquoi il faut limiter la diversité des friandises, bannir les petits « à-côtés », l’empêcher d’avoir accès à de la nourriture qui ne lui est pas destiné –car il n’hésitera pas à lécher ou à croquer tout ce qui est à sa portée- et éviter les changements de nourriture sauf nécessité.

Le transit du Furet est très rapide, un repas est généralement digéré en quatre heures, soit le temps d’une courte sieste ! En conséquences, il fait autant de repas que de crottes sur une journée, le plus souvent entre six et dix. Les crottes sont moulées mais plus humides que chez le Chat, elles doivent en tout cas être toujours régulières et constantes, tant que le furet garde la même alimentation.


Un furet peut être nourri avec de la nourriture fraîche -principalement de la viande– que ce soit une « ration ménagère », des animaux entiers ou un régime B.A.R.F., ou de la nourriture sèche c’est-à-dire les croquettes. Quelque soit votre choix, le mieux est que votre furet ait goûté aux deux types de nourriture dans les premiers mois de sa vie, car il est généralement difficile de lui faire accepter une nouvelle alimentation, alors que cela peut être nécessaire. Par exemple, les croquettes peuvent aider dans des situations telles que une absence, des congés lorsque l’on doit confier son animal et la viande peut devenir nécessaire en cas de soucis de santé.

L’avantage des croquettes est leur facilité d’emploi et leur longue conservation. On peut ainsi les laisser à disposition et à volonté dans une gamelle pendant la journée, le furet viendra faire ses repas lorsqu’il le souhaite. L’inconvénient est qu’il est difficile de trouver des croquettes dont la composition couvre les besoins d’un furet et de qualité satisfaisante.

L’avantage de la nourriture fraîche est que l’on peut choisir des ingrédients de qualité et adapter les quantités pour couvrir les besoins individuels de chaque furet. Son inconvénient est que la nourriture s’abîme rapidement lorsqu’elle est à l’air libre dans la gamelle, on doit donc diviser la quantité journalière et la donner en plusieurs fois. Le nombre de repas que votre furet peut prendre dans la journée dépend donc de votre disponibilité.

Dans tous les cas, la nourriture proposée doit être équilibrée en protéines, glucides, lipides mais aussi en oligo-éléments. Pour un furet adulte en bonne santé, elle doit être composée d’au-moins 40% de protéines, d’au-moins 15% de lipides, d’une quantité minime de glucides, sans qu’il n’y ait d’amidon. Les glucides ont un rôle important de régulation du transit digestif par leur action mécanique, mais n’apportent pas d’énergie utilisable par l’organisme. La nourriture doit également apporter un acide aminé essentiel -la taurine- et avoir un rapport phospho-calcique d’environ 1,5.

Les protéines d’origine végétale peuvent favoriser des problèmes de santé de l’appareil urinaire. Les protéines animales issues des tendons, de la peau, des poils, des plumes ne sont pas utilisable par l’organisme et ne doivent donc pas compter dans les protéines apportées. Un complément minéral riche en calcium est nécessaire pour équilibrer un repas de viande.


Friandises

Que ce soit pour un apprentissage ou pour entretenir un lien avec votre furet, des friandises peuvent vous être utiles. Selon ses préférences, vous pourrez lui donner des petits morceaux d’œuf cuit ou d’ultra-levure, qui sont bien digérés par la plupart des furets. De fines lamelles de viande blanchie puis séchée –permettant une meilleure conservation- peuvent aussi être préparées chez soi.


A bannir

Etant donné la faible tolérance du Furet aux écarts alimentaires et son régime carnivore strict, on évite de lui donner de la nourriture qui nous est destinée, ou toute nourriture qui ne correspond pas à son régime habituel. Par exemple, tous les plats et aliments salés (charcuterie, pain) ou sucrés (biscuits, pain), ainsi que tous les produits contenants des glucides lents (aliments à base de farines). Ces aliments causant des problèmes de santé sont souvent appréciés par le furet, vous ne pouvez donc pas faire confiance à son instinct et à ses envies !


Tout changement alimentaire entraîne un inconfort gastro-intestinal et une mauvaise digestion temporaire, il est donc nécessaire de bien réfléchir aux bénéfices de la nouvelle nourriture par rapport à l’ancienne avant de la proposer. Pour limiter les effets péjoratifs du changement, une transition alimentaire est indispensable et doit être instaurée progressivement pendant plusieurs semaines. Des compléments alimentaires peuvent être donnés pour aider la flore digestive à s’adapter.

Eau

L’eau doit être disponible en permanence, propre et renouvelée chaque jour. Pour l’eau et la nourriture, des gamelles facilement nettoyables sont préférables. Les furets ont tendance à soulever et retourner les gamelles comme les autres objets à grands coups de tête et de pattes, il est important de choisir des plats bas et lourds, surtout pour l’eau. Un biberon peut aussi être utilisé, le mieux étant de laisser choisir le furet, en mettant les deux systèmes à disposition les premiers temps. Le biberon a comme inconvénients d’être moins facile à nettoyer et de nous inciter à y laisser l’eau plusieurs jours, au lieu de le remplir au quotidien. Placez-les de préférence loin de la litière. En disposant les gamelles dans la cage d’un furet, on peut l’inciter à y rentrer en fin de sortie, car il mange souvent avant de retourner dormir.

Problèmes de santé fréquents

Soins réguliers : brossage et coupe des griffes.

Les furets peuvent être brossés pour enlever les poils morts, particulièrement en période de mue, au printemps et à l’automne. Ce n’est généralement nécessaire que pour les furets angoras, dont les poils longs peuvent rester emmêlés au lieu de tomber.

Les griffes poussent en continu comme nos ongles, elles doivent être coupées car il est rare qu’elles s’usent suffisamment. Pour estimer leur longueur correcte, on peut dire que la griffe peut être raccourcie si elle touche le sol lorsque le furet est debout, les pattes à plat. On peut laisser un millimètre après l’extrémité visible de la veine. Il est généralement nécessaire de les couper toutes les trois semaines.


Soins vétérinaires (rappels de vaccins, renouvellement d’implants, vermifuge…)

La stérilisation, la vaccination et la vermifugation font partie de la médecine préventive du Furet.

Un vermifuge peut être donné de manière empirique ou après des coproscopies –recherche des parasites dans les crottes- pour traiter de manière plus ciblée votre furet. Certains parasites internes sont communs au Chat et au Chien.

Comme tous les carnivores domestiques, le Furet est sensible à la maladie de Carré, contre laquelle il existe un vaccin. La vaccination contre la rage est également possible et devient obligatoire si vous souhaitez voyager à l’étranger, même au sein de l’Union Européenne. Tout pays, toute compagnie de transport, dont les compagnies aériennes ou toute structure de garde-pension peut imposer des conditions particulières pour l’arrivée d’un furet. Il vaut mieux anticiper les situations qui peuvent survenir et se renseigner avant de se retrouver dans une situation d’urgence.

Stérilisation

La stérilisation d’une furette est indispensable, que ce soit de manière définitive ou temporaire et réversible si vous le souhaitez. En effet, les hormones produites naturellement par l’organisme sont à l’origine d’une maladie grave si la furette ne s’accouple pas avec un mâle. La furette reste en oestrus –en chaleurs- de manière permanente et cet hyperoestrogénismeentraîne au fil des semaines une diminution des globules rouges, pouvant rapidement devenir une urgence vitale si elle n’est pas traitée rapidement.

La stérilisation des mâles a pour avantages de permettre la cohabitation entre furets de sexes opposés sans risquer de reproduction, ainsi que de diminuer les effets du rut –marquage urinaire, excitation, agressivité, odeur forte. Ces effets sont avant tout désagréables pour nous, mais peuvent aussi perturber l’entente au sein d’un groupe de furets pendant toute la saison de reproduction, du printemps à l’automne. 

La stérilisation définitive par chirurgie –castration chez le mâle et ovario-hystérectomie chez la femelle- a pour avantage d’être unique et définitive. Cependant, chez le Furet, cette méthode a également des conséquences sur la santé en prédisposant à la maladie surrénalienne. Les glandes surrénales sont alors « hyper-actives » suite à la chirurgie et à l’arrêt de production des hormones sexuelles par les gonades. Une tumeur peut se développer dans une glande surrénale lorsqu’elle a été hyper-actives pendant des mois ou des années.

Un implant hormonal placé sous la peau évite cette activation des glandes surrénales et prévient les risques liés à la castration et à l’ovariectomie.

Cet implant hormonal permet également de stériliser de manière temporaire et réversible un furet mâle ou une furette. Le principal avantage de cette méthode est qu’on obtient une stérilisation sans les risques de maladie surrénalienne. Son inconvénient est que sa durée d’efficacité est variable selon les individus, de une à quelques années, et que vous devez donc savoir repérer les signes d’une reprise d’activité hormonale de votre furet pour lui en faire poser un nouveau. Ces signes sont un comportement de rut chez le mâle, une vulve enflée chez la femelle.


Problèmes de santé courants

Les problèmes digestifs sont fréquents à tout âge chez le Furet, car il a naturellement tendance à goûter ce qui lui semble appétissant, à mâchonner et à avaler des choses qui peuvent être simplement indigestes ou toxiques avec des conséquences qui peuvent être rapidement graves. Le plus souvent d’origine alimentaire, les symptômes digestifs peuvent aussi être liés à des maladies générales de l’organisme.


Absence de crotte, occlusion.

Le transit du Furet étant très rapide, l’absence de crotte est anormale et est révélateur d’une occlusion intestinale. Un élément indigeste et solide est passé dans les intestins et les bouche : cela peut être un morceau de plastique, de tissu, un fil, des gravillons, des poils etc. Extrêmement douloureux, un furet avec une occlusion se tient arqué et est agité. Il ne reste pas en place, cherchant une position moins inconfortable et ne se laisse pas porter. Des vomissements peuvent accompagner l’occlusion et en sont souvent les signes précurseurs, tant que l’objet du bouchon est encore dans l’estomac.
L’occlusion est une urgence vitale, car l’évolution peut être rapidement fatale sans soin. Cependant, si vous ne trouvez pas de crotte dans la litière parce-que votre furet a dormi pendant toute la journée, pas d’inquiétude !


Vomissement, régurgitation.

Souvent impressionnant, les vomissements surviennent lorsque votre furet a avalé un élément toxique ou un élément indigeste : l’organisme cherche à expulser ce qu’il ne peut digérer. L’abdomen se contracte violemment, le furet semble avoir des spasmes qui secouent tout son corps. Si l’on n’est pas dans la même pièce, on entend souvent le bruit du furet qui vomit, à défaut de le voir, d’autant plus qu’il peut aller se cacher pour vomir. Entre deux vomissements, le furet a des signes de nausée : il bave, déglutit plusieurs fois de suite, se lèche les babines, mâche dans le vide, ouvert et ferme la bouche. Il a l’air hagard.

Le vomissement doit toujours être pris au sérieux et impliquer une surveillance accrue de votre furet, car les causes peuvent être graves. Dans d’autres cas, le vomissement peut résoudre le souci si le furet expulse l’élément indigeste avalé, par exemple un petit morceau de papier ou de tissu. Dans tous les cas, s’il ne cesse pas rapidement, une consultation vétérinaire est nécessaire.


La régurgitation est différente du vomissement : la régurgitation a lieu immédiatement après que le furet ait avalé quelque chose d’inhabituel, on dirait simplement qu’il recrache une partie de son repas. Cela peut survenir après avoir mangé de la nourriture riche en glucides par exemple. Un furet a tendance à manger de nouveau ce qu’il a régurgité ou vomi, à vous d’en rechercher les traces dans l’habitat lorsque vous suspectez un problème digestif.

Crottes anormales, diarrhée.

Un des principaux signes de bonne santé de votre furet est des crottes régulières. En les observant le plus souvent possible, vous pouvez repérer plus facilement et le plus tôt possible un aspect anormal. Tant qu’il a toujours la même nourriture, l’aspect de ses crottes ne doit pas varier. Un changement alimentaire peut entraîner un léger ramollissement des selles qui sont alors un peu comme des bouses ou au contraire des selles sèches, mais cela doit être passager le temps que la flore digestive s’adapte au nouveau régime. Des selles liquides, des crottes dures ou émises en plusieurs fois doivent vous alerter : si cela est dû à un changement d’alimentation trop brutal, revenez à aux proportions antérieures. Sans changement alimentaire et dans tous les cas, si cela perdure, l’état de santé de votre furet peut rapidement s’aggraver.

Les problèmes de poils et de peau ont des origines variées et peuvent être un des symptômes d’une maladie générale, souvent grave ou au contraire liées à un parasite externe, qui peut être éliminé par un traitement ponctuel.

Démangeaisons.

Un furet se gratte naturellement pour se toiletter et parfois sans souci de santé, le plus souvent au réveil. Par contre, si vous le voyez se gratter derrière les oreilles ou se mordiller le ventre et les fesses de manière répétitive, ou s’interrompre brusquement de marcher ou de jouer pour se gratter, il est probable que ces démangeaisons soient liées à des parasites cutanés, les plus fréquents étant les puces. Parmi les nombreux parasites potentiels du Furet – acariens agents de la gale, tiques, poux, champignons etc- certains sont spécifiques du Furet mais la plupart sont communs aux autres espèces d’animaux de compagnie.

Lorsque les démangeaisons durent pendant plusieurs jours ou semaines, la peau est rouge, irritée, avec des griffures et le poil est plus court, cassé ou la peau nue.

Alopécie, perte de poils.

La perte de poils au niveau de la queue, commençant par l’extrémité et en hiver est « l’alopécie saisonnière », signe que l’organisme d’un furet stérilisé subit un dérèglement hormonal. (article en cours de rédaction, mis à jour prochainement).

Ce qu’il faut savoir avant d’adopter

Un jeune furet peut être sevré et séparé de sa fratrie à l’âge de deux mois minimum.

Les mâles peuvent être sexuellement matures à partir de l’âge de huit mois, et les femelles dès l’âge de six mois. La maturité sexuelle peut aussi être plus tardive et survenir à l’âge d’un an pour certains individus.

L’identification par puce électronique est obligatoire avant toute cession, vente ou don et est légalement à la charge de la personne qui cède le furet.


Budget à prévoir

Lorsque tout va bien, le budget mensuel moyen d’entretien d’un furet peut être modéré, mais un certain nombre de dépenses sont nécessaires lorsque vous accueillez votre premier furet et les frais de soins vétérinaires peuvent être élevés en cas d’accident ou de maladie.

Concernant l’habitat, un furet peut être très bien installé avec des cabanes et cachettes en cartons d’emballage de récupération et des dodos de tissus de vieux vêtements. Un enclos (ou un furet en liberté !) coûte beaucoup moins cher à l’achat qu’une cage suffisamment solide pour empêcher le furet de s’échapper, mais cela implique d’avoir une pièce strictement sécurisée.

Certaines dépenses liées à aux soins vétérinaires ne sont nécessaires qu’une fois, comme l’identification et la stérilisation chirurgicale, tandis-que la stérilisation par implants, les vaccins et vermifuges sont des dépenses régulières. Légalement, l’identification d’un furet est obligatoire avant toute cession -vente ou don- et à la charge de la personne qui cède le furet.

Ce budget peut être estimé avant d’accueillir votre furet, que ce soit le matériel, la nourriture ou les soins vétérinaires, qui peuvent faire l’objet d’un devis précis par les cabinets et cliniques compétentes autour de chez vous.

Même en cas d’urgence, les frais nécessaires à une consultation vétérinaire et aux soins en cas d’accident, de maladie ou de bilan de santé peuvent toujours faire l’objet d’un devis, alors n’hésitez pas à en demander si vous le souhaitez.