Fiche NAC : Le chinchilla

Famille des Chinchillidae, ordre des rongeurs, sous ordre des Hystricomorphes

Le chinchilla domestique vient du croisement de deux espèces de chinchillas vivant originellement sur l’Altiplano, un milieu très particulier de la Cordillère des Andes.

D’abord domestiqué pour sa fourrure et comme animal de laboratoire, il est aujourd’hui considéré comme un animal de compagnie en France.

Longévité : 

L’espérance de vie moyenne est de 10 à 15 ans

Longueur du corps : 

De 20 à 35 cm de long, avec une queue de 10 à 20 cm

Poids :

Il pèse de 400 g (pour un petit mâle) à 750 g (pour une grande femelle)

Alimentation :

Herbivore strict

Caractéristiques Physiques

Longueur du corps: de 20 à 35 cm de long, avec une queue de 10 à 20 cm.

Poids: Il pèse de 400 g (pour un petit mâle) à 750 g (pour une grande femelle). Eh oui, chez le chinchilla, les dames sont plus grandes que les messieurs !

Variétés et couleurs :

La couleur du chinchilla sauvage, appelée « gris standard » chez le chinchilla domestique, est un beau gris foncé presque noir sur le dos, qui se dégrade en nuances plus claires jusqu’au ventre d’un blanc pur. On trouve toutes sortes d’autres variétés obtenues par mutation, du noir zain (« ebony ») au blanc (« pink white »)ou « white wilson ») en passant par différents beiges et gris, et même des bicolores (« mozaïc »). Il existe aussi de rares chinchillas angoras.

Savoir distinguer les sexes :

Le sexage est un peu délicat sur les individus jeunes, pour lesquels on ne peut pas encore se fier à la présence ou à l’absence des testicules : en effet, l’urètre de la femelle forme une saillie évoquant un pénis. Toutefois, quel que soit l’âge, on peut se fier à la présence d’un écart bien visible entre l’anus et les parties génitales chez les mâles, tandis que ces organes sont très rapprochés chez les femelles.

Espérance de vie : L’espérance de vie moyenne est de 10 à 15 ans, avec un record enregistré à 22 ans.

 

Seul ou à plusieurs ?

Les chinchillas sont sociaux et apprécient la vie familiale. L’idéal est la configuration du couple mixte (en faisant castrer le mâle). Les femelles s’entendent généralement assez bien entre elles. Entre mâles, les rapports seront plus aléatoires et la castration peut grandement aider. Un chinchilla peut également vivre sans congénères, mais vous devrez alors vous engager à lui sacrifier une grande partie de vos soirées !

L’habitat principal :

L’habitat le plus adapté à l’excellent sauteur qu’est le chinchilla est la volière offrant de la hauteur. Pour un chinchilla seul, les dimensions minimales sont de 80*50*120 cm ; pour deux ou trois animaux, une volière de 80*50*170 cm. Les chinchillas rongent souvent et facilement tout ce qui leur est accessible : tenez-en compte en choisissant des fonds de volière en métal et du grillage galvanisé.

Pour la même raison, équipez la volière d’étages, de tablettes et de branches en bois qui lui permettront de ronger sans risque. Inutile de trop encombrer l’espace, au risque de provoquer des « crash » ou d’entraver le chinchilla dans ses sauts. Carreler l’un des étages offre une zone fraîche appréciée lors des chaudes journées d’été. Vos chinchillas apprécieront également des cachettes (cabanes de bois ou rondins creux suspendus) pour leur repos diurne.

Ils auront aussi besoin d’un bac à bain leur permettant de se rouler à l’aise dans le sable, d’un râtelier à foin, de gamelles pour la nourriture, et d’un biberon pour l’eau.Vous complèterez avec des petits jouets en bois, en carton non imprimé qu’il pourra transporter et ronger.

La volière sera placée dans une pièce calme, idéalement peu fréquentée en journée pour lui permettre de dormir, mais animée le soir pour qu’ils profitent de votre présence. Courants d’air, fumée de cigarette, humidité sont à proscrire.

Le chinchilla supporte très difficilement la chaleur, d’autant qu’on ne peut pas le mouiller pour le rafraîchir : il se sent bien entre 15 et 20 degrés. Au-delà de 25°, il est visiblement mal à l’aise et risque déjà le coup de chaleur. Aussi, soyez vigilant quant à l’emplacement de son habitat.

Le sol de la volière peut être garni de litière de chanvre, et les parties souillées retirées fréquemment. Le chinchilla salit assez peu son habitat, il faudra toutefois renouveler l’ensemble de la litière régulièrement, en fonction de la taille de l’habitat.

Les sorties quotidiennes, le soir lorsque le chinchilla se réveille de son long sommeil diurne, sont primordiales pour son équilibre. Ces animaux actifs et intrépides vous régaleront de leurs pitreries et de leurs cabrioles… mais il faudra avant tout bien sécuriser votre intérieur. Les chinchillas ont accès aux trois dimensions de la pièce, rien ne résiste à leurs incisives, et la majorité d’entre eux se révèlent d’incorrigibles voleurs qui cachent leurs trouvailles dans les recoins les plus improbables. Attention donc aux fils électriques, plantes vertes, tapis et meubles précieux…

Une alimentation adaptée

Une base de foin :

Le foin représente l’aliment principal du chinchilla : il ne faut donc pas lésiner sur sa qualité. Un bon foin présente de grosses tiges de diverses plantes, il est vert clair (ni jaune comme de la paille ni vert foncé comme de l’herbe), bien sec. Il ne dégage pas de poussière, mais une agréable odeur aromatique. Le regain ou « deuxième coupe » est à éviter, car trop riche. Le foin est distribué à volonté, votre chinchilla doit toujours y avoir accès.

Des granulés de qualité :

Les granulés, ou bouchons, ou pellets, sont distribués en complément du foin, mais ces aliments très riches doivent être rationnés. A titre indicatif, un chinchilla adulte en bonne santé ne devrait pas manger plus de 30 grammes (une bonne cuillère à soupe) de granulés par jour. Un granulé de bonne qualité est constitué majoritairement d’herbes, non de céréales. Il doit contenir au minimum 15 % de fibres (souvent appelée « cellulose » dans l’analyse nutritionnelle), mais plus le taux de fibres est élevé, mieux c’est. Le taux de protéines est compris entre 15 et 20 %, le taux de matières grasses entre 2 et 5 %, surtout pas davantage.

Pour gagner la confiance et l’amitié de vos chinchillas, les inciter à regagner leur cage après la sortie, ou tout simplement leur faire plaisir, ne négligez pas les friandises. Mais attention : leur système digestif complexe et fragile doit être ménagé. Les friandises les plus saines sont sans conteste les végétaux séchés : boutons de rose, feuilles de ronces, d’orties, de chardons, baies d’églantier, racines et feuilles de pissenlit… Comme en tout, c’est l’excès qui est à craindre. Visualisez le volume stomacal de votre chinchilla : une sphère minuscule, de la taille d’une de vos phalanges ! Ne le gavez pas de trop de friandises qui le rassasierait vite et le détournerait du foin, indispensable pour un bon transit et une bonne usure dentaire. N’oubliez pas que la nourriture fraîche quelle qu’elle soit peut occasionner de fortes diarrhées.

Certains aliments doivent être proscrits à tout prix : en règle générale, tout ce qui contient du sucre ou de la graisse, car le système digestif du chinchilla, conçu pour vivre dans un milieu très pauvre en ressources, ne pourrait les supporter. Donc pas de gâteaux, de graines, de noix, de fruits… Enfin, sachez que la majorité des plantes en pot sont très toxiques.

Problèmes de santé fréquents

Votre chinchilla n’attend pas de soins corporels de votre part : il entretient lui-même sa fourrure à l’aide de son bain de sable, dont il doit disposer quotidiennement. Etalez quelques centimètres d’épaisseur de sable spécial pour chinchilla dans un récipient suffisamment grand pour qu’il s’y roule, et profitez du spectacle ! Malheureusement, certains chinchillas urinent dans la terre à bain lorsqu’on la laisse à leur disposition en permanence. La parade consiste alors à leur donner accès au bac seulement lors des sorties quotidiennes. Si votre chinchilla ne salit pas trop vite son sable, vous pourrez vous contenter d’un renouvellement hebdomadaire du contenu du bac à sable.

Il peut arriver, chez les chinchillas à la fourrure particulièrement dense, que le poil mort ne puisse tomber durant la mue : vous remarquerez alors de petites mèches plus claires qui dépassent de son pelage et lui donnent l’air hirsute. Si vous ne craignez pas de vous faire enguirlander par votre chinchilla, vous pouvez tirer ces mèches avec précaution, avec vos doigts ou avec un peigne à dents très rapprochées, comme un peigne à puces.

Pour garder un chinchilla en bonne santé, il faut veiller à ménager ses deux grands points faibles : sa sensibilité digestive, et sa sensibilité à la chaleur. Si vous vous montrez strict sur son alimentation, et que vous le tenez à l’abri de la chaleur et de l’humidité, votre chinchilla vous accompagnera durant 15 à 20 ans. Ces petits rongeurs se montrent d’une étonnante robustesse à condition de bénéficier d’une parfaite hygiène de vie.

S’il perd ses poils : cela peut être dû à un champignon. On voit alors apparaître des ronds dépilés, souvent sur le museau au début. Il s’agit d’une zoonose, il est donc important de le traiter au plus vite. Cependant cela peut être dû aussi à une mauvaise manipulation ayant entraîné un état de stress et donc une chute de poils. Il est donc important de ne pas attraper son chinchilla n’importe comment pour ne pas l’effrayer, sans quoi il vous laissera une grosse touffe de poils dans la main (ce qu’on appelle le phénomène de « fur slipping »).

Un chinchilla stressé, malade ou carencé, peut manger sa propre fourrure (trichophagie ou « fur chewing »). On distingue alors des zones de fourrure tondue à ras, souvent sur les pattes au départ. Il est important de consulter au moindre doute.

Si un chinchilla a du mal à manger et bave : il se peut qu’il ait un problème dentaire. Ce problème n’est pas forcement visible sur les incisives, il peut aussi toucher les molaires.

S’il a la diarrhée ou est constipé : Il se peut que cela soit dû à un changement alimentaire trop brusque, à une alimentation déséquilibrée ou inadaptée. On ne le répètera jamais assez : la qualité de l’alimentation et votre rigueur dans ce domaine conditionnent entièrement la santé et la longévité de votre chinchilla.

S’il tousse et éternue : Il est possible qu’il ait attrapé un rhume à cause de courants d’air et d’une humidité trop importante. Il faut surveiller de près car cela peut se transformer en pneumonie.

Dans tous les cas si vous avez le moindre doute, il est nécessaire de consulter un vétérinaire.

Ce qu’il faut savoir avant d’adopter

Relations avec l’homme:

C’est un animal très curieux qui est surtout actif la nuit.

Le chinchilla est un grand timide au départ mais il s’attache très vite à celui qui s’occupe de lui.

Cet animal est très rapide et peut facilement être stressé. Il n’aime pas forcément rester longtemps sur les genoux à se faire câliner. Il faut faire très attention en le manipulant car sous l’effet d’une poussée d’adrénaline, le pinceau de poils peut se libérer du follicule et vous rester dans les mains. C’est ce que l’on appelle le lâcher de poils.

Le chinchilla est un adorable compagnon très attachant mais il est recommandé pour des adultes et non des enfants car c’est un compagnon facilement stressé.

Il faut éviter de l’attraper et il est préférable de le laisser venir tout seul puis de le garder dans le creux des bras.

Certains chinchillas aiment beaucoup les « gratouillis » derrière les oreilles et sous le cou.

Le chinchilla est un animal très communicatif. Il s’exprime aussi bien de manière tactile qu’avec des sons.

On distingue plusieurs types de sons :

Le cri de défense qui ressemble un peu à un crachement ou un aboiement. C’est un son bref et saccadé qui se répète. Ce cri signifie qu’il a été dérangé et il a l’avantage de prévenir d’une éventuelle morsure. C’est en quelque sorte en signe d’avertissement. Il est rare que le chinchilla morde mais souvent les femelles lancent un jet d’urine à la figure de l’agresseur pour se défendre.

Le cri de douleur lorsque l’animal se blesse.

Le cri plaintif lorsque l’animal est malade.

Le cri d’alerte, un cri puissant saccadé et qui diminue en intensité.

Le cri de reconnaissance qui ressemble un peu à un sifflement mais qui apparaît souvent chez les jeunes pour retrouver leur mère.

Le cri de contentement, une sorte de roucoulement.

Le chinchilla aura tendance à mordiller tout nouvel objet mis à sa portée. Il est donc important de l’éloigner des fils électriques et des objets dangereux.

 

Spécificités de l’espèce :

Le chinchilla se révèle un animal de compagnie particulièrement attachant, parce qu’il est curieux, actif et d’une extrême intelligence. De plus, il est assez bavard et communique par toute une gamme de murmures et de cris. On peut développer une merveilleuse relation de confiance avec son chinchilla, à condition d’accepter de petites particularités. Les chinchillas sont strictement nocturnes : ils font de parfais compagnons pour les noctambules, mais réfléchissez à deux fois avant d’adopter si vous vivez dans un studio, car il risque de vous empêcher de dormir ! De même, si vous appréciez de vous coucher avec les poules, votre chinchilla et vous risquez de ne pas passer beaucoup de temps ensemble… Un autre point à considérer : le chinchilla n’est pas franchement un animal « câlin » de nature. Son tempérament très actif ne l’y prédispose pas, et puis, la nature très particulière de sa fourrure, conçue pour absorber la moindre humidité sans la restituer, ne l’aide pas apprécier le contact de nos mains. Plutôt qu’une caresse appuyée avec la paume, qui doit lui sembler poisseuse, préférez de légères gratouilles du bout des doigts sur la base des oreilles, les joues et le menton : aucun chinchilla n’y résiste !

Budget :

Les chinchillas nécessitent une cage de grande taille et donc un bon budget pour l’installation, comptez au moins une centaine d’euros. Il faut également compter un budget pour les accessoires qui seront à changer régulièrement !

Le budget alimentaire mensuel pour deux chinchillas se situe au minimum à une vingtaine d’euros par mois pour du foin et des granulés de qualité.

Le saviez vous ?

  • Le milieu naturel du chinchilla est l’Altiplano : les hautes plaines de la cordillère des Andes (entre 1000 et 4000 mètres d’altitude), des déserts de roches où il ne pleut jamais, où ne peuvent pousser que des cactées, où règne un froid glacial. Pour y survivre, il a dû développer des superpouvoirs !

  • Un chinchilla peut sauter sans élan jusqu’à un mètre de haut et trois mètres de long.

  • Sa fourrure le protège du froid et de la déshydratation. Chaque follicule pileux contient non pas un poil, mais 70 en moyenne. Cette exceptionnelle densité l’isole complètement, même en cas de vent polaire. Elle lui permet aussi d’échapper à ses prédateurs en pratiquant le fur slipping : les follicules laissent tomber les poils aux endroits où le chinchilla est maintenu. Le renard se retrouve avec une grosse touffe de poils dans la gueule, et le chinchilla se réfugie à l’abri !

  • Son pelage est hydrophile : il absorbe et retient toute trace d’humidité, car l’eau est précieuse et rare dans ces contrées. Pour les mêmes raisons, le chinchilla n’urine pratiquement pas. Vous comprenez maintenant pourquoi il ne faut jamais mouiller un chinchilla (il mettrait des jours à sécher, et pourrait tomber très malade)… et pourquoi il est si mal à l’aise dès que les températures augmentent.

  • Son système digestif est conçu pour tirer le meilleur profit d’une nourriture pauvre et rare, constituée de grosses fibres végétales très indigestes. Il faut bien 3,50 mètres d’intestins, et un volumineux caecum pourvu d’une très importante flore bactérienne, pour en venir à bout ! Ce mécanisme très complexe est facilement déréglé. Alors, surtout pas d’aliments gras ou sucrés, et surtout, du foin en quantité.